[vc_row][vc_column][vc_column_text]

Palmarès La tuile terre cuite Architendance 2020

Le palmarès du concours La tuile terre cuite Architendance a été dévoilé le 12 décembre 2020. Né en 2012 d’un partenariat entre la Fédération française des tuiles et briques (FFTB) et du Réseau des maisons de l’architecture (RMA), le prix récompense, tous les deux ans, des projets qui utilisent ce matériau dans des réalisations contemporaines. Nouveauté cette année : le jury, pendant les délibérations, a souhaité créer une nouvelle catégorie : Habitat intermédiaire. Une façon de répondre à l’actualité, l’expérience du confinement reposant de façon criante la question du « mal-logement ». Il leur est donc apparu comme opportun de récompenser une opération qui optimise l’espace, tout en proposant des logements en adéquation avec les aspirations des citoyens. Par exemple, l’accès à un espace extérieur privatif, l’accès individualisé à son logement, un agencement qui privilégie l’intimité de vie en évitant l’isolement…

Découvrez le palmarès[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]PRIX MAISON INDIVIDUELLE ET GRAND PRIX DU JURY

La maison Diamant

Sur cette maison rennaise, « la grande peau extérieure en tuiles participe à la construction d’une belle spatialité intérieure. La peau et les os communiquent bien. Cette carapace induit un jeu très intéressant sur le dedans/dehors, composant ainsi des seuils entre espace intime et espace public ». Autant dire un jury conquis par ce projet de maison familiale à Rennes, qui a valu à l’agence MNM Architectes le grand prix du jury – à l’unanimité !
Implantée sur une parcelle en centre-ville, dans un quartier pavillonnaire dense, cette habitation, offrant des volumes généreux, est en effet entièrement habillée de tuiles couleur ardoise. Dotées de huit facettes, leur aspect varie constamment en fonction de la luminosité et de la courbe du soleil, leur géométrie créant un jeu d’ombre et de lumière. Pièces de vie et chambres ouvrent toutes largement sur le jardin plein sud, tandis que les pièces techniques sont regroupées au nord de l’habitation et bénéficient de la lumière naturelle dispensée par le jardin d’hiver. Espace multifonction (entrée, rangement, garage, accès à la cave et pièce en plus), mais également véritable tampon entre l’intime et le public, il reste toutefois lisible depuis la rue grâce à l’intégration aléatoire de tuiles translucides aux façades et à la couverture. Outre l’apport lumineux, celles-ci accentuent la dynamique et les « modulations » de l’habillage intégral. Lequel, très travaillé, contraste avec la sobre compacité du volume construit. La maison répond aux contraintes de la RT 2012 et est chauffée exclusivement avec un poêle à bois.

  • Lieu : Rennes, Ille-et-Vilaine
  • Maîtrise d’ouvrage : privée
  • Maîtrise d’œuvre : MNM Architectes, Margot Le Duff & Matthieu Girard, architectes DPLG
  • Surface : 163 m2 habitables Tuiles : 335 m2 (couverture et bardage)

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »81682″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81685″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81697″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »40px »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »81687″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81688″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81690″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]PRIX LOGEMENT COLLECTIF

Jeu graphique

Ce programme de 75 logements accorde une attention particulière à la préservation du patrimoine végétal et à la qualité des usages. Située à Bègles, dans le nouvel écoquartier de Terre Sud, la parcelle concernée jouxte un espace composé de fossés anciens et de végétation ripisylve. Le projet comprend trois corps de bâtiments sur pilotis – zone inondable oblige – qui dessinent un S, préservant le cœur d’îlot. Chacun d’entre eux s’inscrit dans la trame paysagère du site. Les architectes se sont, pour cela, servis d’une photographie – à l’échelle des bâtiments et donc fortement pixellisée – de la végétation environnante pour en recomposer l’image sur l’ensemble des façades dans une chromatique noire et blanche. Lesdites façades se transforment ainsi en négatif du paysage.

Ce procédé a permis de déterminer le calepinage exact des tuiles plates noires ou blanches type Rully choisies pour l’habillage. Deux finitions ont été retenues : tuiles mates du R + 1 au R + 3 ; tuiles émaillées dont la proportion augmente avec la hauteur. Leur légère inclinaison résultant de la pose à recouvrement crée un jeu de lumière.

Autre axe fondateur du projet, la qualité des usages. Les halls accueillant les circulations verticales (escaliers et ascenseurs) occupent les failles qui articulent les corps de bâtiments, tout en offrant des percées visuelles. Leurs parois, habillées de tuiles vernissées blanches très lumineuses, renforcent la découpe des bâtiments. Passerelles et escaliers sont en béton clair, tandis que le barreaudage des garde-corps est constitué de plats métalliques thermolaqués blancs, orientés à 45°. Les bâtiments sont disposés de façon que la plupart des logements soient doublement orientés ou traversants. Les volumes percés selon un rythme régulier présentent de grandes baies vitrées correspondant aux pièces de vie, ou des creux signalant les loggias. « Un travail graphique, ni bavard, ni démonstratif, au service de la qualité du cadre de vie des habitants », concluait le jury.

  • Lieu : Zac Terre Sud à Bègles (Gironde), lot 4.4
  • Maîtrise d’ouvrage : Adim Nouvelle-Aquitaine
  • Maîtrise d’œuvre : Taillandier Architectes Associés
  • Chefs de projets associés : Foued Hammami, Julien Hosansky
  • Surface plancher : 4 700 m2 Label BBC

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »40px »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]PRIX HABITAT INTERMÉDIAIRE

L’intime au cœur du collectif

Déployé entre terres agricoles et océan Atlantique, ce programme d’habitat intermédiaire, associant les avantages de l’individuel et du collectif, comprend sept maisons. Ici, la typologie de la maison de ville, avec la répétition qu’elle induit, a été évacuée au profit de celle du hameau. Sa forme même tient compte des particularités du climat littoral de la commune. Chaque habitation présente un plan propre et toutes s’organisent autour de patios en L. Cœur du hameau, ces derniers sont orientés de manière à assurer une protection contre la pluie et les vents dominants, à favoriser un ensoleillement maximal, tout en garantissant une intimité totale. L’ensemble dégage un sentiment de bien-vivre. Le programme n’est pas pour autant déconnecté de la ville, il y reste poreux au contraire grâce à la venelle située au sud de la parcelle.

La singularité de ce projet réside dans la variété des volumes, des pentes de toits et de leurs orientations, mais aussi dans l’utilisation de la tuile canal. Le tout offre une palette de nuances et de reflets qui contribue à asseoir en finesse l’identité du programme. Un soin tout particulier a été apporté aux faîtages et aux débords dont le dessin irrégulier participe à des effets d’ombre très graphiques sur les façades. Simple en apparence, ce projet revêt « une complexité spatiale intéressante et illustre la capacité de la tuile à individualiser et à fabriquer de l’intimité au sein du collectif », explique Anne-Sophie Kehr. De l’avis du jury, « la tuile porte ici un propos généreux, de la simplicité, de la finesse (…) Un vrai renouvellement morphologique de la figure du logement intermédiaire dense ».

  • Lieu : Esnandes, Charente-Maritime
  • Maître d’ouvrage : Office public de l’habitat de l’agglomération de La Rochelle
  • Maître d’œuvre : FMAU Surfaces : 503 m2 + 650 m2 (toiture)

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »81699″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81700″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81701″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »40px »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »81693″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81694″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81695″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]PRIX ÉQUIPEMENT/TERTIAIRE

La tuile pour fabriquer un grand lieu

La demande de la maîtrise d’ouvrage, en l’occurrence, la Mairie de Cabourg, était claire : regrouper sur un même site un pôle social et un pôle culturel, en reprenant les archétypes de la ville et en inscrivant l’ensemble dans une démarche environnementale. Des exigences en phase avec l’approche des architectes. « Nous nous adaptons au contexte architectural local pour concevoir une architecture durable qui privilégie les savoir-faire locaux, souligne l’architecte Christophe Lemoal. Nous recherchons donc en priorité les pratiques et produits locaux. » Ici, il s’agissait d’une usine de tuiles terre cuite Terreal, tuile très présente à Cabourg. Ce matériau durable s’est donc imposé comme une évidence. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été utilisé de manière plutôt radicale.

En effet, les deux bâtiments en L qui composent le nouveau pôle social et culturel Gonzague-Saint-Bris sont habillés de tuiles du toit au sol : « Texturées, quasiment métallisées, celles-ci se retournent en façade sans chéneaux entre les deux », détaille Christophe Lemoal. C’est cette peau de tuiles qui confère unité et harmonie au programme, créant un marqueur visuel et affirmant le caractère public du bâtiment. Ces réalisations sont une réinterprétation contemporaine des longères normandes. Leur structure, simplification des modèles traditionnels, est constituée de portiques en lamellé-collé d’une portée de 8 m, permettant de dégager des volumes généreux, avec des façades intérieures percées de larges baies vitrées. Par leur implantation frontale, ils composent une rue intérieure et une place publique qui établissent une connexion entre centre-ville et quartier résidentiel, instaurant ainsi une continuité urbaine.

  • Lieu : Cabourg, Calvados
  • Maître d’ouvrage : Ville de Cabourg
  • Maître d’œuvre : Lemoal Lemoal Architecture Paysage
  • Surface : 532 m2 SDP

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »40px »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]PRIX DES ARCHITECTES ET ÉTUDIANTS EN ÉCOLE D’ARCHITECTURE (VIA FACEBOOK)

Jeux de ligne et de perspective

Réinstaurer une relation avec le paysage, concevoir un volume contemporain qui s’inscrit dans son environnement immédiat. Tel est le propos de la restructuration/extension de cette grange ancienne, située dans la Drôme, à Allan, un hameau proche de Montélimar. La bâtisse existante a été en grande partie conservée malgré son état dégradé. En revanche, elle a subi un remodelage aussi conséquent que discret, pour se transformer en une résidence de vacances lumineuse. Soit, au final, une écriture architecturale moderne en connexion avec le reste du hameau.

La structure a été préservée hormis le mur pignon, trop instable. À sa place, une imposante baie coulissante ouvre le salon sur une grande terrasse, effaçant ainsi la transition entre intérieur et extérieur. La logique minérale de l’existant a été respectée. À la rugosité de la pierre brute et disparate répond la géométrie plane de l’acier Corten brun habillant les ouvertures à l’étage, ou les linteaux de béton ocre dans l’épaisseur du mur de refend. Deux matériaux qui apportent le pendant contemporain à l’appareillage traditionnel en pierre calcaire. Les pierres de récupération ont servi à surélever la bâtisse, tout en prolongeant la toiture, tandis que l’extension refermant la terrasse offre une deuxième toiture monopente. Les jeux de ligne et de géométrie dessinent un volume dynamique où ces toits à un pan, selon la perspective, se lisent comme une double pente. Couverts de tuiles canal, ils rappellent l’architecture vernaculaire et participent à la modernité de ce projet. Selon Anne-Sophie Kehr, présidente du jury : « La tuile sert ici un propos architectural fort, mais non ostentatoire. »

  • Lieu : Allan, Drôme
  • Maître d’ouvrage : privé
  • Maître d’œuvre : a+ samueldelmas architectes urbanistes
  • Surfaces : 130 m2 + 30 m2 (extension)

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »81704″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81705″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81706″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »40px »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »81708″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »81709″ img_size= »large » add_caption= »yes »][vc_single_image image= »81711″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]PRIX DU PUBLIC SUR INSTAGRAM

Halle de marché, objet paysage

Tout d’abord, le contexte de ce programme situé à Courbevoie. Il s’agit d’un ensemble urbain très dense, datant des années 1970, qui regroupe un centre commercial aujourd’hui obsolète, un hôtel, des parkings, des équipements publics (piscine, patinoire et marché actuel) et barres de logements de grande hauteur. C’est au pied de ce complexe monumental que se déploie la nouvelle halle de marché vers l’intérieur du site, cœur de la nouvelle esplanade partagée. Implanté perpendiculairement à la rue pour une meilleure visibilité, il s’étire vers l’intérieur du site et renforce les liaisons vers le centre commercial et la mairie. Le traitement de sa toiture, au centre de tous les regards, a conditionné la réussite de ce projet.
La couverture en tuiles blanches émaillées est ponctuée de losanges de tuiles gris perle mat, motif répétitif encadrant chaque lanterneau. Ce calepinage, tout en vibration, évolue au fil des journées et des saisons.

« La toiture de la halle de marché est ainsi une véritable cinquième façade conçue comme un objet paysage offert aux habitants des immeubles alentour », commente Jean-Baptiste Fayet, président du Groupement des tuiliers de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB). Une insertion particulièrement réussie, d’autant que le choix de ce matériau géosourcé, écologique et qualitatif, confère toute sa durabilité à la construction.

  • Lieu : Courbevoie, Hauts-de-Seine
  • Maître d’ouvrage : Ville de Courbevoie
  • Maître d’œuvre : croixmariebourdon architectes associés
  • Surfaces : 6 940 m2 (terrain), 2 400 m2 (halle), 2 270 m2 (tuiles)

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]