Chaque année, 49 Mt de déchets inertes issus du BTP disparaissent des circuits en France, hors tous champs de contrôle et traçabilité. Face au fort développement de ces sites illicites, dépôts sauvages et autres plateformes non autorisées, quatre grandes organisations professionnelles se mobilisent pour la première fois ensemble et élargissent à cette occasion le périmètre d’action aux carrières, centrales à béton, installations de stockage de déchets inertes et aux plateformes de transit, tri, préparation au recyclage de déchets inertes. Le renforcement des mesures de lutte contre les décharges illicites, véritable fléau écologique, s’inscrit dans la volonté des organisations professionnelles de ne pas laisser ternir leur image et de valoriser les acteurs de la filière comme des experts légitimes dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement du territoire. La préservation de l’environnement est devenue indissociable du traitement des déchets et passe par un maillage du territoire s’articulant sur des installations de qualité et respectueuses de la législation.

Albert Zamuner, Président de l’UNED (Union Nationale des Exploitants du Déchet), Nathanaël Cornet–Philippe, Président du SNED (Syndicat National des Entreprises de Démolition), Jean-Louis Chemin, Président du SNEFID ( Syndicat National des Entrepreneurs de la Filière Déchet) et Gilles Nantet , Président du SR BTP (Syndicat des Recycleurs du BTP) ont signé la convention de partenariat visant à établir en commun des règles d’information et, le cas échéant, des actions de lutte. Initié en 2014 par l’UNED, un dispositif de veille s’appuyant sur les structures régionales de l’UNICEM, permet déjà de remonter des informations du terrain. La convention quadripartite reprend ce dispositif avec un pilotage assuré par l’UNED et la création d’un groupe de suivi composé de représentants des quatre signataires. Forces de proposition auprès des institutions compétentes, les signataires de la convention souhaitent aussi alerter sur certains disfonctionnements comme le manque de contrôles, des sanctions insuffisantes et une réglementation à multiples interprétations intégrant le code l’Urbanisme là où tout devrait être en lien avec le code de l’Environnement.