Une nouvelle étude menée par le Groupe VELUX et l’Université allemande Humboldt révèle que les personnes de santé fragile et fatiguées habitent souvent un logement insuffisamment éclairé et mal aéré. Le constat est souvent le même : des fenêtres embuées le matin au réveil, l’obligation d’allumer les lumières en journée dans les pièces peu exposées à la lumière naturelle, l’absence d’aération avant le coucher et la variation des températures intérieures au gré des saisons.

D’après les 14 000 Européens sondés dans le cadre de l’étude, les critères qui amènent à se sentir bien chez soi se confondent en partie avec ceux qui ont une incidence sur la santé. Bonne qualité de sommeil, quantité d’air frais, abondance de lumière naturelle et faible taux d’humidité, figurent parmi les cinq critères caractéristiques d’un habitat sain. Des critères qui portent à la fois sur la construction des logements et sur les habitudes de vie quotidiennes. L’étude montre que ces éléments ont une incidence directe sur la santé des occupants :

L’éclairage naturel
Pour les Français, habiter un logement suffisamment baigné de lumière naturelle diminue de près de moitié le risque de manquer de vitalité. En France, la lumière naturelle a un impact plus important sur la santé que la moyenne européenne. Pour les Français qui manquent de luminosité dans leur logement, 53 % d’entre eux manquent d’énergie (vs 41 % des Européens). La proportion tombe à 19 % (vs 21 % des Européens) en cas de luminosité suffisante.

Les conditions de sommeil
Les Français dont le logement est propice à un sommeil réparateur ont 2 fois plus de chance de se sentir en bonne santé et bonne forme (idem au niveau européen). Dans la réalité, 65 % des Français (et 71 % des Européens) ne jouissent pas de conditions de sommeil optimales. Un tiers déclarent avoir eu un sommeil de très mauvaise ou d’assez mauvaise qualité au cours des quatre dernières semaines.

La température intérieure
Les Français qui vivent dans un logement froid présentent un risque d’infections rhino-pharyngées 3 fois plus important. Au niveau européen, ce risque est multiplié par 2. En parallèle, 60 % des Français (et 78 % des Européens) ont ponctuellement souffert du froid à l’intérieur de leur logement au cours de l’hiver dernier. 16 % (et 15 % des Européens) déclarent en souffrir de manière chronique ou permanente.

L’aération
Les Français qui aèrent leur logement deux à quatre fois par jour sont 2 fois moins exposés au risque de souffrir de fatigue que ceux qui n’aèrent jamais leur logement (idem au niveau européen). Les résultats du Baromètre montrent que 68 % des Français (et 59 % des Européens) n’aèrent pas leur logement au moins deux fois par jour.

Le taux d’humidité
Les Français dont le logement a de la moisissure présentent un risque 2 fois plus élevé de souffrir de sécheresse ou d’irritation de la gorge (idem au niveau européen). Parmi les Français qui ont de la moisissure dans leur logement, 49 % déclarent souffrir de sécheresse ou d’irritation de la gorge (bien en dessous de la moyenne européenne qui est de 60 %).

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Le Baromètre de l’Habitat Sain montre que plus de la moitié des Français (54 %) sont peu satisfaits du logement dans lequel ils vivent. Quand on les interroge sur les critères qui contribuent à leur satisfaction vis-à-vis de leur logement, ils indiquent en premier lieu un logement bien rénové suivi par la taille du logement et de bonnes conditions pour un sommeil de qualité. Pour autant, les effets délétères ne sont pas pris en compte sur la santé et le bien-être des habitants. Telle est la conclusion du Baromètre de l’Habitat Sain VELUX 2016.