Le cloître des Chartreux de l’Université Toulouse Capitole réhabilité

En plein coeur du centre-ville, sur le campus de l’Université Toulouse Capitole, le cloître des Chartreux a retrouvé sa stature. Érigé lors des guerres de religion au XVIIe siècle, le cloître toulousain est redevenu un lieu de vie universitaire, où des milliers d’étudiants révisent leurs examens à l’ombre des arches. Propriétaire de ce cloître inscrit au titres des monuments historiques, l’Université Toulouse Capitole a conduit sa réhabilitation dans le cadre de son vaste projet d’amélioration de la qualité de vie sur son campus, avec un soutien financier de la French Heritage Society.

 

Les travaux se sont déroulés travée par travée en décapant le sol pour permettre les travaux de maçonneries en élévation, de charpente et couverture en toiture et de déplacement d’échafaudage demi travée par demi travée. Ainsi, le chantier a démarré par la travée Nord, suivi par la travée Est pour finir par la travée Sud. Ces travaux ont été fait simultanément sur la face jardin du cloître et sur la face galerie qui séparait les arcatures des cellules des moines (Chartreuses).

 

Les façades ont été traitées avec un enduit couleur sable et un badigeon couleur brique pour rappeler les anciennes arcatures en voute d’arête. Les études historiques et architecturales sur des édifices en briques des XVIe-XVIIe et XVIIIe siècles ont montré -par des analyses stratigraphiques que la brique n’est pas destinée à rester apparente mais recouverte d’un lait de chaux, d’un badigeon ou d’un enduit qui protège la surface tout en l’unifiant.

 

Les chemins de traverse aménagés. Les sols sont traités au droit des maçonneries par un revêtement en pierres naturelles de provenance locale (Lacaune dans le Tarn). Le calepinage en sol présente un débord de part et d’autre des arcades afin d’écarter les eaux de ruissellement et de surface des pieds des maçonneries, évitant ainsi tout affouillement et dégradation des parties maçonnées enterrées.

 

Les arcades du Cloître sont soulignées par des encastrés au sol sous chacune 46 arcatures en position désaxée émettant une lumière blanc chaud en contre-plongée. L’implantation de spots au sol à la naissance des arcatures met en valeur l’intérieur des tableaux, la naissance et l’arrondi de l’arcature, arc surbaissé ou anse de panier. Les allées de circulation piétonnes périphériques sont sécurisées par une lumière régulée issue de sources leds implantées sur des mâts de faibles hauteurs (4m) et à l’esthétique sobre et contemporaine.

 

Architectes : Philippe Witt et Hervé Rodriguez

 

Photo : Université Toulouse Capitole