Une thèse CIFRE, encadrée par le Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction  et le laboratoire de Géosciences de l’Ecole des Mines ParisTech, vient de montrer que les sédiments fins naturels qui se déposent chaque année dans les ports, les barrages, les canaux, les estuaires et les zones côtières pourraient être utilisés en mélange avec des argiles fossiles extraites en carrière pour la fabrication des tuiles et briques en terre cuite. Les fabricants utilisent entre 6 et 7 M de tonnes d’argile par an. Or ce sont 40 millions de tonnes de sédiments qui se déposent chaque année en France dont 80% sont liées à l’activité humaine (production d’énergie, transports maritimes et fluviaux, irrigation, etc.).

«Notre matière première, l’argile, est une ressource 100 % naturelle, locale et abondante mais c’est une priorité pour nous, en recherche et développement, d’en assurer la préservation, donc une gestion efficace » commente Pierre Jonnard, président de la Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB). C’est dans ce contexte que la filière terre cuite s’intéresse à d’autres sources de matières premières comme les sédiments dragués dans les ports.»

 

Thèse CIFRE : Conventions Industrielles de Formation par la Recherche. Frédéric Haurune – caractérisation d’atterrissement d’argiles récents sur le territoire français en vue de leur valorisation dans l’industrie des matériaux de construction terre cuite.