Projet : Courcellor1, Levallois-Perret

Patrick Pons, président Sietra Provence : « La Ville de Levallois dispose d’un réseau de chaleur et de froid, la tour est raccordée sur ces deux réseaux, ce qui nous a permis d’obtenir une énergie propre. Nous avons conçu une solution de poutre froide active adaptée à un diffuseur d’air. L’air a été amené à l’ensemble des 800 poutres froides par des pompes à chaleur haut rendement en terrasses. La poutre froide active est un appareil dans lequel on injecte de l’air à une température faible et qui, par effet d’éjection, fait tourner l’air dans la pièce. Comme on manquait de puissance par rapport à la surface vitrée, nous avons été obligé d’ajouter une batterie froide sur le traitement de l’air. »

Farid Ben Ahmed, directeur d’exploitation, GCC : « Le bâtiment Courcellor est la dernière opération de la Zac Eiffel. Cette opération regroupe la rénovation lourde d’un immeuble existant datant des années 70. C’est une tour de onze étages que l’on a rasée puis reconstruite en 2017 en l’agrandissant. Nous avions une forte contrainte puisque les exigences environnementales étaient très ciblées. Nous étions au départ sur un Breeam Excellent et un HQE Exceptionnel. Au niveau de l’enveloppe du bâtiment, nous avons réalisé des panneaux préfabriqués sur deux niveaux avec une composition double peau qui nous permet d’appréhender les exigences acoustiques et thermiques de façon à répondre à la RT 2012. La double peau intègre également des stores pour gérer l’éclairement. On pense aux utilisateurs dès la conception du bâtiment. Cette façade est complétée par un travail sur les terrasses et les niveaux de sous-sols avec un degré d’isolation qui nous permet d’avoir une enveloppe répondant à la RT 2012. » 

Projet : Décathlon, Lille

Francis Palmer, responsable régional des ventes Nord-Pas-de-Calais, Cube : « On a, dans le Nord-Pas-de-Calais, un site Arcelor qui génère un certain nombre de déchets que nous avons récupérés et traités pour les substituer au granulat calcaire habituel. La seule contrainte que l’on peut identifier est le positionnement géographique du gisement. Nous intégrons 38 % de granulat dans notre béton car la norme ne nous permet pas d’aller au-delà pour le moment. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de proposer ces bétons-là, car il y a un frein de la part des maîtres d’ouvrage à utiliser ce que l’on ne connaît pas. » 

Rodolphe Deborre, directeur développement durable, Rabot Dutilleul Investissements : « Nous avons une démarche de développement durable depuis plusieurs années. Le sujet de l’économie circulaire a la particularité de ne pas beaucoup intéresser les clients finaux. Dans le Nord ou en Île-de-France, il y a une forte volonté politique qui va dans le sens des économies de ressources et de l’économie circulaire. Il faut que des professionnels comme nous s’emparent du sujet. Notre objectif est de mettre du granulat recyclé partout où la loi nous l’autorise. »

Projet : Bois d’Olive, Saint-Pierre

Cédric Delahaye, architecte, Antoine Perrault Architecture : « Le concours date de 2010. À l’origine, la commune avait certaines ambitions au niveau environnemental. Il nous était demandé de respecter le référentiel Pérenne et d’avoir un bâtiment à faible consommation d’énergie. Nous avons cherché à aller plus loin. Dans notre agence, nous sommes spécialisés dans la construction de bâtiments bioclimatiques en milieu tropical. On a cherché à pousser plus loin toutes ces thématiques du bioclimatisme. On se sert de l’environnement pour amener du confort dans le bâtiment donc on essaye d’orienter au mieux celui-ci par rapport aux contraintes solaires et au régime de vent pour pouvoir se servir des alizés comme moteur de ventilation naturelle au sein du bâtiment. Le recours à la « clim » était proscrit sur ce projet. On attache une grande importance au confort de l’enveloppe. Aujourd’hui, à La Réunion, on construit principalement en béton et en parpaings. La filière bois est très petite sur l’île donc construire en bois est un vrai challenge. Nous avons utilisé du pin sylvestre issu de forêts scandinaves. Nous sommes obligés de traiter le bois contre les termites, extrêmement présentes à La Réunion. Le mode constructif est constitué de murs à ossature bois, de CLT, de grands portiques en laméllé-collé. »