Intégrés dans les bardages rapportés, les profils dits « divers » sont parfois considérés, de manière un peu réductrice, comme des éléments de finition. Or, un même profil peut cumuler plusieurs fonctions suivant les besoins, telles que :

  • Finition / étanchéité : bavette, profil chaise, encadrement de baie (linteau, tableau, appui), pied de bardage.
  • Protection parement / isolant : profil de fermeture, couvertine, grille antirongeur.
  • Sécurité contre le risque incendie : bavette de fraction­nement de la lame d’air. Ils ont également, et de façon presque systématique, une dimension esthétique. Ils bénéficient donc d’une protection anticorrosion naturelle ou conférée, et sont souvent proposés en couleur pour une meilleure intégration au parement choisi.

Fabrication et mise en œuvre

Leur type varie en fonction des applications et des habitudes des entreprises de pose. Généralement, ils sont en métal – acier galvanisé ou aluminium – ou en matériaux de synthèse, tel le PVC. Leur mise en couleur est réalisée dès l’approvisionnement de la matière première sous différentes formes :

  • acier de construction galvanisé prélaqué ;
  • aluminium série 3000, prélaqué ou anodisé de couleur ;
  • aluminium série 6000 extrudé et anodisé de couleur selon les besoins ;
  • PVC extrudé teinté dans la masse.

Il existe des profils standard disponibles auprès des fabricants de parements ou des fabricants de fixations et d’accessoires, mais nombreux sont ceux qui sont fabriqués à façon en atelier ou sur chantier, en fonction des différentes configurations de façade. Dans ce cas, ils sont travaillés par pliage, cintrage, préperçage, etc. Cette méthode de fabrication répond parfaitement à la notion de sur-mesure indispensable à tous chantiers. Bien que les documents techniques ne donnent pas de précisions, la plupart des profils métalliques présente une épaisseur minimale de 0,75 mm en acier et de 1 mm en aluminium. 

Cependant, selon les applications, ils peuvent demander des exigences particulières. Exemple : rentrant dans le domaine d’emploi du Guide de préconisations de protection contre l’incendie du SNBVI, les bavettes de recoupement de la lame d’air ventilée des bardages rapportés devront être en acier et dans une épaisseur minimale de 1,50 mm.

Traitement d’un joint de dilatation de structure
Coupe horizontale d’un habillage de parement passant devant un joint de dilatation de structure. Sa fonction première est de permettre le libre mouvement des parements de chaque côté du joint de dilatation. En outre, il limite les infiltrations d’eau susceptibles de détériorer l’isolant, tandis qu’il apporte une réponse esthétique.
Doc. : SNVBI
 Traitement du fractionnement de la lame d’air ventilée Coupe verticale d’un bardage à lame d’air ventilée sur ossature bois. Pour des raisons de sécurité incendie, ladite lame peut être fractionnée par une bavette en acier, qui joue le rôle de frein à la propagation du feu. Pour des raisons esthétiques, cet élément est généralement laqué.
Doc. : SNVBI
 Traitement de l’interface entre un bardage rapporté et un Etics Coupe horizontale de l’interface entre un bardage à lame d’air ventilée et un Etics : le profil permet de « fermer » l’isolant sous enduit mince, et donc d’assurer sa protection contre les infiltrations ou les eaux de condensation. Un autre profil ferme également la partie bardage rapporté, assurant cette même protection.
Doc. : SNVBI
 Traitement d’un angle sortant Coupe horizontale d’un angle de bardage à lame d’air ventilée.
Cet élément a principalement une fonction esthétique.
Doc. : SNVBI

Article réalisé par le SNBVI.

Cet article est extrait du magazine 5Façades 160 disponible sur Calameo