Traitement des encadrements de menuiseries

Les ossatures secondaires des bardages rapportés doivent être dimensionnées en fonction des poids propres des constituants de la paroi à supporter et des efforts de vent appliqués à la construction. Au-delà de la partie courante du bardage rapporté, il est indispensable de considérer spécifiquement les points singuliers de la construction et notamment les encadrements de menuiseries. On appelle menuiseries les ouvertures dans la structure de type fenêtre, porte, porte-fenêtre… Les encadrements de baies sont composés : d’un linteau, d’un appui ou d’un seuil (porte), de deux tableaux.

Encadrement de menuiserie.
Photo : Paul Kozlowski/VMZinc/ADS Architecture

CONTRAINTES AU NIVEAU DES BAIES ET APPLICATION AUX PAREMENTS ET ACCESSOIRES D’OSSATURE SECONDAIRE

Les entourages des baies doivent permettre la jonction entre la façade et l’ouverture dans la structure. Ils doivent également pouvoir intégrer le retour de l’isolant éventuel, des éléments techniques, comme un volet roulant par exemple… Outre une fonction esthétique, ils réalisent, schématiquement, la continuité et la jonction entre les constituants de la façade, à savoir le support, le parement et la baie. Ceci implique de s’adapter aux particularités de chacun afin de rendre un ensemble cohérent. Pour ce faire, les entourages de baies doivent récupérer les défauts de la menuiserie, du support et les particularités du parement : faux-aplomb, équerrage, fruit du support, alignement des menuiseries, étanchéité de la façade (murs de type XIII et XIV), joints des parements, continuité de la lame d’air ventilée… Afin de traiter simultanément l’ensemble de ces points, les accessoires de fixation doivent permettre un réglage dans les trois dimensions des ossatures rapportées. Pour exemple, les pattes-équerres répondent à ces besoins. Les ouvertures dans la façade entraînent l’interruption des ossatures, support du parement et des espaces réduits. Il convient de considérer le respect du porte-à-faux maximal du montant de l’ossature secondaire et les distances aux bords des ancrages. Dans les Cahiers 3316 et 3194 du CSTB, le porte-à-faux est généralement limité au quart de l’entraxe entre deux pattes-équerres successives sans dépasser 250 mm. Quant aux distances au bord des ancrages, il est nécessaire de se référer aux documents techniques (ETE par exemple), car cela dépend de nombreux paramètres, comme la nature de l’ancrage, son diamètre…

 Exemple d’alignement des menuiseries.
Photo : Paul Kozlowski/VMZinc/architecte : Nathalie Hontebeyrie/Ville de Gennevilliers
Photo : Matthieu Colin/Rockpanel/architecte : Foglia/Billerot/Toulon Habitat Méditerranée
 Exemple de traitement d’un linteau. Coupe verticale habillage en parement.
Doc. : SNBVI
 Exemples de traitement d’un linteau avec ou sans volet roulant. Coupe verticale. Habillage en tôle pliée.
Doc : SNBVI

Au final, la continuité avec le parement de façade est assurée par la mise en œuvre d’un habillage. Il existe plusieurs types d’habillages : la maçonnerie, les tôles d’habillage métalliques (aluminium laqué par exemple) ou encore le parement lui-même.

En conclusion

Compte tenu du parement devant être mis en œuvre, la solution de fixation en entourage de baie doit être conforme aux textes en vigueur, tels que les cahiers du CSTB 3316, 3194, 3747. Il convient également de se reporter aux documents techniques relatifs au parement (AT, DTA, ATT…) : ils décrivent généralement des solutions et prescriptions complémentaires spécifiques en fonction du support, de la hauteur du bâtiment.

Article réalisé par la SNBVI

Cet article est extrait du magazine 5Façades 159 disponible en intégralité sur Calameo.